Frédéric Deprun qui a exposé à deux reprises en solo-show à la galerie et à l'occasion de plusieurs expositions collectives sur nos cimaises, ainsi qu'à l'occasion de foire sur nos stands (Luxembourg Art Week en 2021, St-Art à plusieurs reprises),  déroule un travail figuratif composé de saynètes métaphoriques. Les éléments picturaux représentés, d’abord articulés autour des jouets, ont progressivement évolués vers une typologie récurrente et réduite évoquant la famille, les enfants et les adolescents.

Lorsque l’on entre dans l’univers artistique du peintre, chaque œuvre se manifeste ontologiquement et transcende une simple représentation pour devenir une réflexion sur l'existence humaine.

En novembre 2025, Frédéric Deprun nous revient avec une exposition intitulée Alice à l'aube.

Alice à l’aube

L’aube est bien plus que le moment du jour ; c’est le frémissement d’une promesse, une traversée, un seuil...

Afin d’évoquer ce moment , mes représentations picturales se sont forgées comme le théâtre d’un voyage initiatique, celui engagé par une adolescence suspendue entre la nuit et la lumière. La même, lestée en bascule entre l’enfance et le monde adulte, réside en équilibre à la charnière séparant l’envers de l’endroit, en lisière d’engagement.

Les travaux de l’exposition évoquent cet entre-deux — à la fois crépusculaire et incandescent — où la conscience vacille. Alice, réelle ou rêvée, s’avance dans un monde qui oscille entre veille et songe, entre clarté naissante et ombre persistante, afin de percer et voir [ perseverare ].

Les scènes frontales sont peuplées de visages ou de postures hystérisant l’instant , d’autres sont construites avec point de fuite, lequel aimante les personnages dans un désir au loin.

L’urgence de la fête, abysse émotionnel, apparaît comme la contrepartie vitale de la peur : une réponse exaltée à la finitude, une célébration de l’instant avant que n’advienne la clarté éblouissante, inévitable. Dans cette dialectique entre l’ombre et la lumière, j’ai tenté de construire une narration visuelle où l’aube devient métaphore du passage : celle peuplée de regards, de corps, cherchant une résilience dans l’immédiateté malgré le gouffre de l’existence propice à toutes les échappées.

Frédéric Deprun – Octobre 2025

La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 14 h à 19 heures ainsi que sur rendez-vous.

(Ouvert exceptionnellement le dimanche 23 novembre 2025)

Adresse : 11 rue Oberlin, Strasbourg - Tram Contades/Synagogue, 15 mn à pied de la Cathédrale

Parking gratuit le dimanche