Expo passée
François Malingrey
Exposition personnelle
Du 10 janvier au 1er Février 2015

La galerie présente François Malingrey, jeune artiste diplômé en 2013 de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, maintenant HEAR, qu’elle a découvert lors de la remise des diplômes. Présenté avec succès lors de St-Art 2013, François Malingrey présentera de toiles et des dessins figuratifs. On y trouvera une galerie de personnages sur le thème de l’amitié, des fêtes partagées, de la cocasserie et des situations improbables.

À 25 ans, François Malingrey affectionne le sentiment d’étrangeté et cultive le décalage téméraire. Il aime semer le doute en distillant des informations insolites qui viennent perturber une lecture qui serait trop immédiate ou facile de ses peintures. Ses toiles sont parfois teintées d’une violence sourde mais ses intentions sont toujours rattrapées par le vivant, car chacune de ses mises en scène propose un échappatoire pour ne jamais sombrer dans la noirceur. Sa touche est chaleureuse et on perçoit le sang affleurer sous la peau et battre le cœur dans la poitrine, puisque la vie est partout présente dans son travail. Son regard est vif et neuf. Sorti des Arts décoratifs de Strasbourg en 2013, il vit et travaille maintenant à Paris.

Sous couvert du nouveau réaliste, François Malingrey oblige à regarder les corps sous un angle qui ne les met pas forcément en valeur. Les atmosphères comme les à demi-nus recèlent quelque chose de livide. Ils appellent la lumière et la chaleur de leurs vœux mais ils ne témoignent d’aucune merveille. C’est peut-être pour cela qu’ils possèdent un aspect presque drôle et attachant en dépit de la parturition qui les habite. Ils deviennent les voyageurs clandestins d’un passage vers l’intime qui n’est plus là pour faire giboyer les fantasmes. Exit les fournaises. Une douleur se cache derrière le sarcasme, l’orgueil derrière la distance, la fragilité derrière la dureté. Les personnages s’ébrouent comme l’eau quittant la baignoire : en tournoyant lentement. Nulle magie dans les rêves. Mais du manque beaucoup.

Jean-Paul Gavard-Perret - Décembre 2014