Marcher en ville, se laisser surprendre, happer, par la silhouette des grands arbres qui s’insèrent dans un décor minéral, le dominent, semblent nous observer.
Plus tard à l’atelier, peindre l’incarnation de présences à travers des formes silencieuses.
Marcher en forêt, s’enfoncer dans les nuances mêlées, se couler dans un paysage qui forme un tout autonome, englobant.
Plus tard à l’atelier, faire naitre des images qui livrent doucement leur profondeur, petit à petit, sous l’attention d’un regard prolongé.
Marcher toujours pour devenir intime, autochtone sur tous les chemins, et découvrir des secrets à raconter à demi, respectueusement, du bout des pinceaux. A la faveur d’une lumière plaisante, d’un souvenir qui vient se frotter, d’une symbolique complice qui s’accole, ce qui est familier acquiert subitement une dimension nouvelle, une force, un éclat. Le connu reste toujours capable de nous étonner.